Live Report – Zenith (2008)

Zénith 2008

Occasion : A Sense Of Purpose Tour
Avec :
SONIC SYNDICATE + GOJIRA

Membres de MSF : 666, Aylin, Bboo, Come_Clarity, Dairadatzu, Devilred, Fightfirewithire, Haran, Ika, Léa, Mck, Sebost, Specimen, Tico, Y.G.G.

Report de Fightfirewithfire

Meet & GreetPour moi, les mecs qui ont vraiment la classe sont indéniablement Björn, qui est super agréable et te met vraiment à l’aise en souriant et plaisantant, et Jesper qui est également assez souriant mais surtout attentif à ce que tu lui dis, enfin, en tout cas il semble t’écouter avec intérêt et est respectueux. 

Daniel est plus effacé, bien moins souriant… peut-être le fait d’avoir des vêtements, ce qui le gêne en société ; plus sérieusement, il reste cool. Par contre, Peter que j’apprécie beaucoup, d’après l’image qu’il dégage, je l’ai à peine vu ; j’ai pu faire signer mes trucs, je me tourne vers Björn et quand je reviens il a disparu pour ne plus jamais revenir, peut être saoulé que tout le monde aille voir surtout les autres, mais bon, je ne suis pas sûr quand même…

Et Anders… sympathique, dans le sens où il est très poli et se prête gentiment aux signatures et photos, mais on dirait vraiment qu’il fait son boulot ; très difficile de lui parler, il répond à peine et juste « yeah, cool, great, sure ». Cela dit, même si j’ai été saoulé sur le coup, je peux le comprendre à froid car il semblait complètement à l’ouest, donc il avait déjà dû prendre sa dose de bibine, et ensuite, c’est sûr que plein de fans qui passent et qui finalement n’ont pas grand chose à dire puisqu’on aime leur musique mais on ne les connaît pas, pour peu qu’il soit un peu réservé, ça peut le blaser.

Mais le truc c’est qu’ils auraient au moins pu dire « au revoir », voilà. En fait, le seul bémol de cette rencontre pour moi, je vais en déduire qu’on les a pressés, mais on a revu Jesper traîner dans la salle pendant le soundcheck de SONIC SYNDICATE, donc je pense surtout que, maintenant, pour eux les rencontres c’est devenu un peu du boulot et automatique, et je peux le comprendre un peu et ne les blâmerai pas, surtout qu’on sait qu’ils ont longtemps été très proches de leur public.

Live

Après quelques minutes de pause, les premières notes retentissent dans la salle et IN FLAMES fait monter la pression en interprétant toute la partie calme du titre d’ouverture « The Chosen Pessimist », en ombres chinoises derrière un rideau blanc semblable à celui de la tournée 2006 ; puis celui-ci s’effondre sur la fin énervée de ce superbe morceau, avec un Anders en grande forme (qui montrera malgré tout quelques faiblesses sur des titres plus directs avec renforts de voix samplées que l’on distinguera parfois mieux que celle du frontman !).
L’une des nouveautés de cette tournée consiste en la réapparition du titre « Satellites And Astronaut » tiré de l’album Clayman. Ce morceau culte, en majorité constitué de guitare clean, est une vraie réussite en live et apporte un peu de fraîcheur à la set-list d’IN FLAMES. Celle-ci s’avérera d’ailleurs parfaitement équilibrée et savamment renouvelée depuis le dernier passage des suédois en France.
Les fans de la première heure, que Jesper avouait vouloir réconcilier avec ceux du IN FLAMES post 2000 lors de la précédente tournée se délectent en outre avec enthousiasme et nostalgie d’un très bon medley du génial The Jester Race composé de l’imparable chanson titre mais aussi de « Dead God In Me » et d’une petite partie de « Behind Space » en clôture.

Les musiciens sont plutôt en forme ce soir, surtout Björn Gelotte qui s’en donne réellement à cœur joie et dont le sourire ne s’effacera pas durant plus de deux heures de concert. Jesper semble également plus en avant qu’il y’a deux ans, et même si l’on note quelques légers couacs comme sur l’intro de « Disconnected » qui fera tout d’abord grimacer de frustration le guitariste avant de le voir en sourire, la prestation est énergique et enthousiaste.           Et à ce sujet, les titres issus du nouvel album A Sense Of Purpose passent plutôt bien sur scène et, même si l’on déplore toujours le son assez brouillon du Zénith, le tout reste particulièrement audible, et juste, pour des morceaux très travaillés et techniques qui forcent à beaucoup de concentration notamment sur les parties instrumentales.

Le bémol viendra sur certains morceaux de la part d’Anders : le vocaliste ne bénéficie pas d’un son très propre et semble avoir du mal à faire ressortir sa voix par dessus le flot d’instruments, ce qui ne l’empêche pas de faire le spectacle en empruntant la passerelle installée en fond de scène et de gratifier le public de quelques blagues bien senties (on apprend que le sieur n’aime pas le fromage français, qu’il apprécie notre vin sans plus, mais surtout que s’il aime la France, c’est grâce à GOJIRA, et il semble qu’on ne puisse douter de sa sincérité si l’on repense à sa remarque au Unholy de 2006 affirmant qu’IN FLAMES sonnait comme un groupe de démo après le passage des Landais !). Suite aux commentaires catastrophiques dans la presse depuis la prestation du Hellfest, le chanteur s’en tire ainsi plutôt bien ce soir et semble en bonne condition tout comme l’ensemble de la formation.

Au sujet du décor, on sait qu’IN FLAMES met un point d’honneur à gérer l’aspect visuel de ses concerts et le groupe a décidé de miser une fois de plus sur un mur de néons de plusieurs couleurs, mais cette fois bien plus impressionnant qu’en 2006 et surmonté d’un écran géant qui diffuse quelques images et logos du groupe avec sur certains titres quelques extraits de paroles. Un décor plutôt efficace, agrémenté au départ d’un gigantesque drapeau noir frappé du nouveau logo du groupe.
« My Sweet Shadow » avait disparu des premiers shows donnés depuis le mois de septembre mais fait sa réapparition, cette fois plus en fin de set mais toujours avec la même efficacité et puissance, nous rappelant le nombre incalculable de tubes à l’actif des enflammés au cours d’une carrière déjà bien remplie pour des musiciens encore jeunes !

La fin du concert verra les guitaristes se prêter à un petit blind test avec le public en interprétant des riffs de JUDAS PRIEST, METALLICA et DEEP PURPLE, un bon moment de fun entre le groupe et les spectateurs avant de terminer en beauté un concert fort réussi même si l’ambiance a été amoindrie par une audience remplissant à peine la moitié de la salle ; on ne peut s’empêcher de penser que les tourneurs ont eu les yeux plus gros que le ventre et qu’une salle comme l’Elysee Montmartre, en plus d’offrir une acoustique bien meilleure, aurait été parfaitement indiquée pour ce genre d’évènement.

 

Avis de Dairadatzu

Meet & GreetC’était un grand moment et, qui plus est, ça faisait un bon bout de temps que j’attendais ce moment. Au début, la traditionnelle séance de dédicaces et photos (ce qui doit être un peu relou pour le groupe mais ça fait de bons souvenirs pour nous). 

Tout le monde avait l’air plutôt reservé (le groupe ainsi que nous, forcément). Anders ne semblait pas non plus dans un état propice à la discussion (il se tenait à la table les yeux à demi fermés, plein comme une huitre).
Pour ma part, j’ai surtout parlé à Björn, très cool et souriant et il semblait plus bavard que les autres. On a parlé musique et guitare. Ça reste une discussion de « convenance » mais c’est toujours agréable de parler à une des personnes qui m’a motivé à apprendre le maniement de mon instrument (ce n’est pas ce que vous croyez…).

Je me suis tourné quelques instants vers Daniel pour parler un peu de SACRILEGE. Il m’a dit que le projet était plus ou moins mort, et qu’il n’en faisait plus vraiment partie. Ce qu’il y’a sur le MySpace, c’est pas si « sérieux » que ça d’après lui. Il n’était pas trop expansif sur le sujet.

Live

Le set d’IN FLAMES a été grand, comme on peut le constater en regardant la setlist qui est beaucoup plus variée qu’avant et propose de bonnes surprises (« The Hive », « The Jester Race », etc…). Le jeu de lumière était très séduisant, on sent qu’ils y ont mis les moyens !

L’interprétation des morceaux était plutôt bonne (hormis quelques couacs) et une voix d’Anders qui est souvent « à l’Ouest » lorsqu’elle est supplée par des voix samplées. Autre mini déception : le passage acoustique d' »Alias » était aussi joué par dessus un sample.

Notons que le groupe a vraiment communiqué avec le public (sur le fromage, le vin et GOJIRA) puis s’est même laissé allé à un petit jeu où le public devait découvrir des titres cultes joués par le groupe (de mémoire : du DEEP PURPLE, quelques riffs de METALLICA, IRON MAIDEN, etc…).

J’ai préféré regarder le concert des gradins car le son était mieux et pas de pogos ni de slams. Juste un peu blasé d’entendre quelques personnes gueuler « GOJIRA » tout au long du set.

 

Avis de Léa

Live

Excellent show, setlist très intéressante avec des pistes plus anciennes. IN FLAMES en live c’est toujours le top même si Anders n’a plus la grande forme.

« The Chosen Pessimist » en intro, c’était parfait, très bien interprété, beaucoup plus pêchu, j’ai bien aimé aussi les grandes silhouettes projetées sur le rideau, très bel effet vu des gradins.

Quelques petites déceptions :
– une salle pleine à environ 70 % (80 % ?). Il fallait s’y attendre cependant, passer de l’Elysée Montmartre au Zénith, hors période de vacances et hors week-end avec en plus deux autres dates en France.
– le public assis durant toute la durée du show dans les gradins. A Bercy c’était déjà surprenant mais ils n’étaient pas en tête d’affiche.
– trop de samples pour les voix. C’était déjà le cas avant mais dans les morceaux du dernier album, sur les refrains, on ne pouvait plus distinguer qui chantait, sauf en regardant Anders articuler.

 

Avis de Mck

Live

Une bonne tuerie comme à l’accoutumée, avec un très bon son, des membres tout sourire et une envie de se donner. Dans l’ensemble, un très bon show, assez long pour une fois.

Je trouve néanmoins que le choix de commencer par « The Chosen Pessimist » n’est pas très judicieux (surtout pendant 2 min derrière le rideau) parce qu’on s’attend à un bon « Pinball Map » ou un classique du genre pour se lacher d’entrée. Après, cela a permis de remarquer les progrès live d’Anders en voix claire.

Sinon, très bonne première partie de set avec le combo « System » – « Pinball Map » assez ultime, puis énormément de classiques : « Colony », « Trigger », « The Quiet Place », « The Jester Race » (c’était bon de l’entendre même si elle était écourtée).

La deuxième partie de set a fait retomber l’ambiance ; moins de bons titres, beaucoup des deux derniers albums, qui me plaisent nettement moins.

Sinon que dire, une bonne prestation, le seul point frustrant qui est LE moment de folie à chaque concert d’IN FLAMES, c’est d’avoir omis de jouer « Only For The Weak » ; je trouve que c’est un putain de crime ! D’ailleurs, au vue de l’engouement qu’elle provoque habituellement, je dois dire que je ne comprends vraiment pas ce choix.

 

Avis de Tico

Live

Le temps passe, la scène est couverte par une toile blanche qui me laisse rêver et, en ce qui me concerne, la tension monte, IN FLAMES est l’un des mes groupes préférés. Certes leur évolution n’a pas laissé indifférent, mais pour rien au monde j’aurais voulu rater leur spectacle !

Vers 21h les lumières s’éteignent, la toile blanche, à mon grand étonnement, reste devant la scène et les premières notes de la longue « The Chosen Pessimist » retentissent dans la salle. Quand j’avais pris connaissance, deux jours auparavant, de la probable set-list du concert je n’imaginais pas cette chanson, tirée du dernier album des Suédois, en tête de liste. Néanmoins le choix s’avère très bon, les ombres géantes des musiciens font leur apparition, au bout de deux minutes on voit arriver Anders Fridén acclamé par le public et tout de suite sa voix mélancolique s’ajoute au son de guitare de Jesper & Co. Il faudra attendre environ six minutes pour voir enfin le groupe sortir de l’ombre lors du moment fort du titre.

A partir de là, ça va être une succession des vieux titres alternés à ceux de A Sense Of Purpose. Parmi les nouveaux titres, outre celui d’ouverture, sont joués « The Mirror’s Truth », « Disconnected », « Sleepless Again » ou encore « Alias ». J’aurais bien voulu entendre « Condemned », à mon goût l’une des meilleures chansons du dernier album, mais ça n’a pas été le cas, dommage ! Parmi les titres les plus récents on aura aussi eu droit à trois morceaux de Come Clarity : « Vanishing Light », « Come Clarity » et en clôture « Take This Life ». Parmi les incontournables j’aurai eu le plaisir d’entendre « Pinball Map » et « Insipid 2000 », respectivement tirées des albums Clayman et Colony ou encore les toujours très efficaces « Trigger » et « My Sweet Shadow » qui n’ont pas besoin de présentation.
A noter néanmoins quelques points négatifs sur cette liste que j’ai trouvée, certes très belle, mais incomplète. De taille tout d’abord l’absence de « Only For The Weak », parmi mes titres préférés du groupe et que j’aurai bien aimé partager avec ma copine. Dommage d’accord, mais cela n’est rien face à l’absence presque totale de deux premiers albums phares du groupe et du Death Mélodique en général : je parle bien sûr de « Lunar Strain » et « The Jester Race ». Finalement on aura droit à des extraits, suivis les uns derrières les autres dans un seul et unique morceau, de « Dead God In Me », « The Jester Race » et quelques insignifiantes secondes de « Behind Space », vraiment très peu…

L’absence de jeux pyrotechniques que j’avais eu l’énorme plaisir de voir lors de leur prestation au Wacken Open Air 2007 a été récompensé par des lumières et un mur lumineux toujours en cohésion avec les titres joués.

Continuons, si dans un premier temps j’ai eu l’impression que le groupe était un peu en retrait, Anders s’est montré très bavard vers la fin du concert en faisant l’éloge de la France et des Françaises (tout comme moi j’éloge la Suède et plus particulièrement les charmantes Suédoises) tout en précisant qu’il n’aimait pas le fromage (il en est même arrivé à dire « fuck you cheese! ») et qu’il trouvait le vin plutôt bon mais qu’il n’avait rien de spécial ! Je ne l’oublierai jamais cette blague, ça m’a vraiment fait marrer ! Juste avant la fin, le groupe aura fait participer le public à l’occasion d’un petit jeu musical, vraiment très sympa de leur part !
Mais toute bonne chose a une fin, juste après « Take This Life » Anders remercie encore une fois le public et le groupe reçoit des applaudissements chaleureux bien mérités.

C’est le temps de partir, j’ai maintenant envie de rentrer chez moi me reposer, en sortant je vais voir les prix des produits dérivés, inutile dire qu’ils étaient prohibitifs, je n’achète donc rien à part un poster à 2 euros à la sortie du Zénith qui, avec le billet du concert, me servira de souvenir. Je rentre donc chez moi tout en repensant aux moments de bonheur que je venais de vivre !

 

Setlist :
1. The Chosen Pessimist
2. I’m The Highway
3. Vanishing Light
4. The Mirror’s Truth
5. Insipid 2000
6. Satellites And Astronauts
7. System
8. Pinball Map
9. Delight And Angers
10. Disconnected
11. Colony
12. Cloud Connected
13. Medley (Dead God In Me/The Jester Race/Behind Space)
14. My Sweet Shadow
15. Come Clarity
16. The Quiet Place
17. Move Through Me
18. Alias
19. Trigger
20. Take This Life
Photos (plus sur BSpix.fr) :

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