Bercy 2006
Occasion : Unholy Alliance Chapter II: Preaching To The Perverted
Avec : SLAYER + CHILDREN OF BODOM + LAMB OF GOD + THINE EYES BLEED + GOJIRA
Membres de MSF : -Chevelle-, Alturiak, Arutha, Aylin, Bboo, Cam, Come_Clarity, CRBR, Dairadatzu, Devilred, El3allouz, Fightfirewithfire, Ika, Inearthed, Kukrapok, Mck, Mnemic, NightSoul, Reyan, Robb Flynn, Specimen, Thequietplace, TrAsH
Après seulement sept mois, IN FLAMES réinvestit le territoire français dans le cadre d’une tournée mondiale en compagnie de SLAYER, CHILDREN OF BODOM, LAMB OF GOD, THINE EYES BLEED et, exceptionnellement pour cette date, les français de GOJIRA.
Ce site étant entièrement consacré à IN FLAMES nous ne nous attarderons pas sur les prestations des autres groupes dont on relèvera qu’ils ont été très professionnels même si certains n’étaient pas vraiment originaux et que les avis furent très partagés dans la salle.
Mention spéciale à CHILDREN OF BODOM, qui fut le premier selon moi à faire apparaître sur scène un véritable frontman, l’experience du groupe aidant.
C’est sur le générique de K2000 que les lumières s’éteignent suite à la mise en place d’une banderole géante frappée du logo « In Flames » sur la scène. Les musiciens apparaissent dans l’ombre alors que l’intro touche à sa fin, le public commence alors à s’agiter et une bonne partie de la fosse scande le nom du groupe.
Les enflammés apparaissent à la lumière avec le riff dévastateur de « Pinball Map », et Anders agenouillé au centre de la scène délivre un hurlement qui fait se déchainer le public présent au bord de celle-ci. Après avoir mis à rude épreuve les cervicales des fans présents, notamment dans la fosse aux premiers rangs, le groupe enchaîne sur « Leeches » ; comme à l’Elysée Montmartre ce titre s’avère très efficace en live et comporte ses moments de bonheur lorsque le public reprend en choeur les paroles sur le refrain, public accompagné par Björn et Peter qui semblent particulièrement en forme ce soir.
Anders est également très enthousiaste, plus qu’en Avril dernier où il semblait assez fatigué, et va nous démontrer ce soir toutes ses qualités de frontman ce qui lui permettra de se mettre une bonne partie du public dans la poche, même dans le camp des néophytes.
Anders salue le public français qu’il considère comme très énergique, spécialement lorsqu’il a bu selon lui. Le chanteur exprime la joie des membres du groupe d’être de retour en France, malgré l’absence de Jesper et présente Niklas Engelin, déjà lié à IN FLAMES par le passé puisqu’il a participé à la tournée de promotion de l’album Whoracle. Le remplaçant de Jesper semble très à l’aise sur scène et affiche un sourire et une bonne humeur communicatifs.
« Cloud Connected » suit ce court apparté et déclenche de nombreux mouvements dans la fosse avant que « Trigger » ne vienne un peu plus relever une ambiance déjà très enthousiaste notamment concernant les fans postés devant la scène.
Malheureusement, dans les gradins le public s’avère être très mou et reste assis, un comportement malheureux tout comme les différentes insultes qui fusent à chaque intervention d’Anders, le public ce soir n’est pas entièrement acquis à la cause d’Anders mais cela n’affecte evidemment en rien le professionnel qu’il est.
Le chanteur se permettra même une petite boutade à l’égard des spectateurs en gradins en leur demandant s’ils restent assis parcequ’ils sont trop vieux ou bien parcequ’ils ont fumé un pétard trop long. On connaît l’agacement du frontman lorsqu’il a affaire à un public de marbre et sa réaction face au comportement lourdingue de certains spectateurs est admirable de cynisme et de charisme.
Après un bon jeu de mot (« Björn is Ego maniac »), le groupe enchaîne avec « Egonomic », rareté live, courte mais terriblement jouissive en live, elle apporte de la fraîcheur à un set jusque là composé de standards du groupe.
Puis vient un moment très apprécié des fans, Anders s’empare de l’appareil photo d’une spectatrice afin de shooter le public et prend trois photos après avoir difficilement cerné le mécanisme de l’objet et avoir remis à sa place un spectateur crétin.
C’est ensuite une seconde rareté, de retour sur cette tournée, qui prend le relais. IN FLAMES nous délivre un « Resin », premier extrait de Colony, puissant et envoûtant. Place au classique des classiques avec « Only For The Weak » qui est probablement la chanson qui a suscité le plus de réactions dans le public, le tube est repris en choeur notamment le refrain et Anders headbangue aux quatres coins de la scène. On prolonge le retour en arrière avec une interprétation de « Graveland », seul titre issu de The Jester Race, qui comblera les fans de la première heure.
Car ce soir IN FLAMES mise sur la deuxième période de son histoire et surtout sur l’album Reroute To Remain et bien sûr le petit dernier, Come Clarity.
C’est d’ailleurs « Come Clarity » justement qui vient installer une ambiance planante et voit quelques mains s’agiter au rythme du refrain. On réhausse un peu le rythme avec « The Quiet Place » qui voit également nombre de bras tendus émerger de la marée humaine tassée devant la scène. Un degré d’énergie supérieur est atteint avec « Take This Life », ce tube, bien que bénéficiant d’un son assez brouillon, dégage une énergie folle notamment aux premiers rangs.
Enfin ce court concert s’achève comme toujours, c’est devenu naturel, avec un « My Sweet Shadow » dantesque, Anders ce soir est particulièrement en voix et nous laisse aprécier et évaluer toute la mesure de son talent. Un concert absolument magistral, très professionnel, une présence scénique irréprochable, de beaux élément de décors avec le logo peint sur des vitres de plexiglas devant les amplis et des rais de lumière très travaillés.
J’ai pris du recul pour IN FLAMES dans les gradins face à eux et rien raté du show. A côté de moi, il y avait une ravissante fille qui a filmé avec trépied et putain de caméra les trois premières chansons (de « Pinbal Map » à « Cloud Connected »), ça devait être une fille de Nuclear Blast pour rentrer avec autant de matos !
In Flames avait incontestablement le meilleur son de la soirée même s’il n’était pas encore parfait.
D’en haut, j’ai trouvé qu’Anders avait une pêche d’enfer, il était bien plus excité qu’à l’Elysée en avril dernier (c’est Bercy quand même qu’il faisait ce soir !) et toujours aussi bon esprit dans son attitude (prendre l’appareil de la personne au premier rang pour filmer ou faire des photos c’était une nouvelle fois génial de sa part). Comme ça a un peu duré, des connards dans le fond se sont mis à siffler en hurlant « SLAYER SLAYER » et j’ai été assez énervé d’entendre ça !
Le groupe a alors enchaîné sur « Take This Life » pour finir brillament son set. La chanson où ça a bougé le plus au début était « Cloud Connected » et celle où ça a bougé le plus tout le long en régulation était évidemment « Only For The Weak ». Le public s’est montré moins réceptif aux « vieux » titres joués en milieu de concert mais qu’importe après tout…
Une nouvelle très bonne prestration et le remplaçant gratteux de Jesper assurait bien !
Setlist :
1. Pinball Map
2. Leeches
3. Cloud Connected
4. Trigger
5. Egonomic
6. Resin
7. Only For The Weak
8. Graveland
9. Come Clarity
10. The Quiet Place
11. Take This Life
12. My Sweet Shadow
Photos :