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Le prochain In Flames, quand et sous quelle forme?

Interview

C’est en pleine tournée que les interviews du groupe couvrent la toile, parfois avec leur lot de questions et de révélations intéressantes, parfois non… Pure Grain Audio a interviewé Anders et l’a interrogé sur ce qu’il pensait de l’avenir du support physique. A en croire les dires du front-man, on a pas trop à s’en faire la dessus et le In Flames tout dématérialisé n’est visiblement pas pour tout de suite. On peut également noter que la notion d’album est un point d’attache important dans sa conception de la musique.

 

« Pour moi, définitivement. Je pense en format album. Et je pense qu’aujourd’hui, c’est plus important que jamais, en fait, quand il est si facile de sortir des singles et de petits extraits de musique. Je pense qu’il est important de toujours avoir cette sensation. Peut-être que les gamins d’aujourd’hui n’ont pas ça, mais je suis trop old-school dans ma façon de penser. J’ai l’habitude de ça, l’habitude des vinyles. Je n’étais pas à fond dans le format CD car il est tellement facile de passer d’une musique à une autre – même si j’ai quelque chose comme un million de CD. Mais je suis plus le genre albums comme gars. »

Enfin, et c’est peut-être là le plus intéressant, on en apprend plus sur le successeur de SOAPF. Enfin plus, c’est un bien grand mot, car les bonhommes semblent bien décidés à tourner encore un peu avant de se concentrer sur les prochaines compos. Le prochain In Flames ce ne sera probablement pas avant un an.

« Il est probable que nous continuions de tourner durant toute l’année prochaine et ensuite nous allons penser à ce que nous allons faire. Je veux dire : nous avons déjà quelques trucs en tête, mais le vrai processus d’écriture est une chose que nous ne faisons qu’une fois que nous avons quitté la route. Nous avons besoin de nous concentrer là-dessus. Le fait est qu’on a beaucoup de temps quand on est sur la route mais on ne peut pas se concentrer ; je ne sais pas pourquoi on est comme ça. Il y a trop de distractions tout autour. Je préfère sortir, faire un bon repas, prendre une bonne bière, plutôt que de m’asseoir devant mon ordinateur et enregistrer. […] J’ai mon propre matos avec moi, j’ai un Pro Tools, j’ai un tout petit clavier sur lequel je peux jouer… Je fais ça. Et j’écris, des choses basiques, pour moi-même, pour rester sain. Mais, effectivement, musicalement, In Flames a besoin de se détendre un petit peu avant de commencer à penser à ça. »

Source: http://www.radiometal.com/article/in-flames-la-musique-a-besoin-de-temps,79494

De Ceremonial Oath au Death Metal Mélodique !

Logo original de Ceremonial Oath

Aujourd’hui je vous propose d’ouvrir les archives poussiéreuses de la scène musicale suédoise et plus particulièrement d’une de ses pages qui aura vu naître un genre musical hors normes, genre dans lequel le principal intéressé de ce forum est un des piliers! Je veux bien entendu parler du Death Metal mélodique. Abordons aujourd’hui une des formations pionnière du genre qui aura vu passer quelques acteurs majeurs de la scène Melo-Death scandinave, à savoir Ceremonial Oath. Si ce nom ne vous dit strictement rien, cela vient probablement du faible nombre d’albums et d’années d’activité du combo, mais ne vous inquiétez pas car voici venue l’heure d’une petite séance de rattrapage.

1988, Suède, alors que la scène Death est en plein essor, une bande de jeunes passionnés de musique décide de monter un groupe principalement influencé par le Thrash américain: Desecrator. Sous ce nom 2 démos verront le jour, Wake The Dead et Black Sermons, respectivement en 1989 et 1990.

Rapidement la formation change de nom pour Ceremonial Oath et ce jusqu’en 1995, année qui marquera le terme de l’aventure. Sous ce nom, une première démo voit le jour en 1991, sobrement intitulée Promo 1991, à laquelle va succéder un premier EP l’année suivante: Lost Name of God chez Corpse Grinder Records. Durant cette période de futurs grands noms de la scène scandinave sévissent déjà:

Oscar Dronjak (1988–1993), futur HammerFall, au chant et à la guitare.
Jesper Strömblad (1990–1993), futur guitariste et fondateur d’In Flames, alors à la basse.
Anders Iwers (1988–1995), frère de Peter Iwers (actuel bassiste d’In Flames), alors guitariste du groupe et futur bassiste de Tiamat.
Marcus Fredriksson (1988–1990), premier bassiste de la formation.
Ulf Assarsson (1988–1989) puis Markus Nordberg (1989–1995) derrière les fûts.

De cette première union naît un premier opus intitulé The Book of Truth en 1993 chez Modern Primitive Records. Avec cette première galette les influences Death sont bels et bien présentes mais certaines influences Thrash et Heavy en provenance direct d’outre Atlantique et du Royaume-Unis commencent à se faire sentir dans les riffs et les mélodies. Les compositions et le chant se rapprochent par ailleurs fortement du style déjà initié par At The Gates, autre étoile montante de la scène Death suédoise.

The Book Of Truth

Cet album sera malheureusement synonyme d’un bouleversement massif du line-up « original ». Seuls Anders Iwers et Markus Nordberg survivront à ce remaniement. Les vides seront rapidement comblés par d’autres noms bien connus de la scène métal suédoise d’aujourd’hui.

Anders Fridén (1993–1995), futur chanteur d’In Flames, viendra pousser la gueulante sur la dernière production du groupe.
Mikael Andersson (1993–1995) à la guitare.
Thomas Johansson (1993–1995) à la basse.

Line-up final de Ceremonial Oath

1995, année marquante pour le mouvement Death mélodique suédois, qui verra 2 de ses pionniers s’éteindre: At The Gates et Ceremonial Oath. Mais avant de disparaître chacune laissa une contribution non négligeable a cette scène qui ne demandait qu’à grandir. Le premier nous offrit le chef d’œuvre qu’est Slaughter Of The Soul, le second un dernier tir plus confidentiel mais néanmoins très réussi: Carpet chez Black Sun Records. Sous ce nom ridicule et cette pochette qui l’est tout autant se cache un pur concentré de ce que fera la scène Death-mélo dans les années à venir avec un résultat très proche de Lunar Strain d’In Flames et de Skydancer de Dark Tranquillity sortis la même année. Il est relativement amusant de constater la présence de Tomas Lindberg, chanteur d’At The Gates, en tant que guest sur quelques titres de cet album. La production y est un peu crue mais les ingrédients de la recette miracle y sont. Les influences Thrash est Heavy sont encore très présentes sur cet opus et se fonderont davantage dans la masse avec les productions futures. La reprise de Hallowed Be Thy Name d’Iron Maiden à la fin de l’album et celle de Disposable Heroes de Metallica sur la compilation Metal Militia: A Tribute to Metallica (1994) sont parfaitement représentatives de ces influences.

Carpet

Certes, Ceremonial Oath aura eu une carrière plutôt courte, mais il aura été le point de rencontre de quelques uns des grands noms de la scène Metal suédoise et surtout l’un des précurseurs du Death Metal Mélodique made in Sweden!En somme, Ceremonial Oath pourrait se résumer à la citation suivante: « Rétrospectivement, on peut considérer le groupe comme le plus beau tremplin vers le succès qu’a enfanté la Suède. » (Daniel Ekeroth, Swedish Death Metal).
Aux dernières nouvelles, le groupe devrait se reformer à l’occasion du Gothenburg Sound festival, à la salle Trädgår’n, le 5 et 6 janvier 2013. Aucune info n’a cependant filtrée sur le line-up concerné.

Découvrir The Book Of Truth (1993)http://grooveshark.com/#!/album/The+Book+Of+Truth/7050144
Découvrir Carpet (1995): http://grooveshark.com/#!/album/Carpet/3864852